Lorsque mes enfants étaient petits, je me sentais terriblement démunie face au manque de sommeil ! J’ai eu la chance d’avoir des enfants qui ont très vite « fait leur nuit » mais cela n’a pas duré.
Je me rappelle de l’été 2016, mes filles avaient 3,5 ans et 1,5 an. Mes nuits étaient hachées par les réveils de la petite et mes soirées « pourries » par les problèmes d’endormissement de la grande.
Cela impactait mon couple car nous n’en pouvions plus de cette absence de moments pour le couple. Nous n’avions plus le temps d’avoir des échanges sans enfant qui nous tourne autour. Nous étions tous les deux irrités par cette situation, par ce manque de sommeil, et nos désaccords sur la manière de « régler le problème » pouvait parfois prendre des tournures que seule la fatigue pouvait expliquer.
Cela impactait ma perception de moi-même, j’avais l’impression d’être une mauvaise mère. Pas capable de faire dormir ses enfants. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que c’était sûrement à cause de moi si cela se passait comme cela. En plus, le manque de sommeil pouvait me rendre irritable et à bout. Parfois, j’avais des comportements avec mes enfants que je regrettais immédiatement.
Cela impactait ma vie. Dès la tombée de la nuit, j’étais tendue à l’idée de la manière dont allait se passer la soirée puis la nuit. J’avais la boule au ventre, sentais mon cœur battre plus vite, en état de stress. Vous vous rendez compte ? Stressée par le sommeil de mes enfants…
J’ai alors eu l’énorme chance de voir Rosa Jové en conférence, l’auteur du livre « Dormir sans larme ».
Et cela a totalement changé ma manière de vivre mes soirées et mes nuits.
Qu’est-ce qui a changé ? J’ai compris comment fonctionnait le sommeil des enfants, leurs besoins, leur développement cérébral. Et cela m’a permis de lâcher-prise, d’accueillir et de transformer ma perception de ces soirées et nuits que je considérais jusqu’alors comme pourries !
Le sommeil du bébé est différent de celui de l’adulte
Le sommeil du bébé est différent du sommeil de l’adulte. Il est composé de cycles beaucoup plus courts et plus nombreux. Physiologiquement, il faut attendre ses 6 ans pour que l’enfant ait un sommeil similaire à celui de l’adulte. Malheureusement, les croyances de la société ne nous ont pas préparés à nous faire réveiller la nuit pendant aussi longtemps et très rapidement la question revient sans cesse: “Alors, il fait ses nuits?” comme si un bon bébé devait dormir d’une traite dès ses 2-3 mois. Les enfants se réveillent la nuit pour différents types de besoins:
- physiologique comme la faim lorsqu’ils sont tout petit
- affectifs comme la sécurité et le réconfort lorsqu’ils grandissent
Par conséquent, comment faire pour survivre à des nuits interrompues pendant des mois, voir des années ?
La Dre Rosa Jové explique que les parents qui n’ont pas de fausses croyances sur le sommeil de l’enfant vivent beaucoup mieux les réveils nocturnes que les autres. N’est-il donc pas temps de modifier notre regard sur le sommeil de l’enfant et de se préoccuper de comment se reposer avec des nuits hachées plutôt que de comment faire dormir son bébé?
Ne pas dormir est la pire torture qu’on puisse nous infliger! Voici quelques astuces:
privilégier les micro-siestes à toute heure de la journée,
ne pas trainer une fois que les enfants sont au lit,
dormir avec bébé (eh oui, certaines femmes allaitent sans se réveiller),
se partager les nuits ou les réveils avec son conjoint (s’occuper d’un enfant toute la journée est aussi fatiguant que d’aller travailler),
faire dormir son enfant chez quelqu’un une nuit de temps en temps (quand on n’a pas d’enfant,
se faire réveiller une nuit par mois n’est pas bien grave),
ralentir son rythme de vie et ses attentes
prendre soin de soi et ne pas s’oublier
Et rappelez-vous que, quand on est dedans, cette période parait très longue mais vous serez peut-être nostalgique de ces câlins nocturnes lorsque vos enfants n’auront plus besoin de vous!
Vous avez envie d’aller plus loin sur ce thème, je vous offre mon e-book gratuit Les 3 croyances qui impactent le sommeil des enfants.