Le choix d’une naissance naturelle

Le choix d’une naissance naturelle

Accoucher sans péridurale et découvrir le sexe de bébé le jour J ça paraît fou et pourtant c’était mon projet de naissance, notre projet de famille pour l’arrivée de notre premier enfant. Un choix mûrement réfléchi qui laissait tout de même entrevoir un plan B voire C si cela devait être envisagé.
Si j’ai un conseil à transmettre, faites-vous confiance et entourez-vous des personnes qui croient en VOUS !

Cette rencontre qui changea ma VIE.
Mardi 7 Août 2018, J-15 (terme programmé le 21 août).

« C »e matin-là, à 10h30 je me suis réveillée, direction les toilettes, je me suis rallongée, puis de nouveau cette sensation de retourner aux toilettes… Je dis au futur papa: « Voilà que je perds quelques gouttelettes, tu penses à ce que je pense ? Tu crois que c’est pour aujourd’hui ? ». Le futur papa qui attendait ce moment, se leva en sursaut puis alla demander conseil à ma maman (qui dormait à l’étage car, elle était venue passer quelques jours de vacances chez nous, pour ne pas rater la naissance de bébé).

Nous voilà en route avec le futur papa et ma maman. Sur le chemin, j’ai littéralement rebaptisé le siège sur lequel j’étais assise et j’étais surprise par cette sensation qui parcourait mes cuisses quelques secondes. Arrivée à la maternité, je me sentais bien mais un peu bouleversé, le voyage vers l’inconnu avait démarré !
Nous nous étions préparés depuis des mois et je savais, à cet instant, que je devais laisser derrière moi tous mes acquis, ce qu’on appelle « la douleur » devait être synonyme de « joie » pour accueillir notre bébé dans notre réalité. Mais comment faire ce revirement des sensations que l’on acquiert depuis notre plus jeune âge ? Serais-je prête lorsque ces contractions se manifesteront ? Beaucoup de questions auxquels nous avions répondu avec l’aide de Nathalie, ma sage-femme. On ne sait pas si réellement on sera prête le jour J et si le projet de naissance auquel nous avions mûrement réfléchi va se dérouler comme on le souhaite. Les doutes qui commençaient à traverser mes pensées s’atténuèrent par ce soutien, sans faille, de ma famille qui croyait en moi.
Dans la salle d’attente, nous attendions avec notre dossier, sous le bras, qui avait été enregistré le 3 août dernier parce que l’un de mes gynécologues souhaitait me déclencher. Je ne m’attendais pas à cette annonce, j’étais sous le choc, des larmes parcouraient mes joues. Après avoir bien réfléchi à cette option et, après avoir demandé un second avis médical, nous étions parvenus à refuser cette solution. L’examen d’une aide-soignante avait décelé aucune anomalie à notre arrivée, c’était le principal. Ensuite, elle m’annonça que j’allais passer un moment avec elle pour préparer l’arrivée du bébé. L’aide-soignante qui était chargée de m’examiner était adorable, toute l’équipe était à l’écoute de nos besoins. J’expliquai notre projet de naissance, et les réactions des professionnelles furent étonnantes parce qu’ils m’expliquaient que c’était tellement rare de nos jours de faire ce choix.

Je me sentais bien, aucune contraction et les heures défilaient mais je ne m’en rendais pas compte, je n’avais aucune notion du temps. Toutes les heures, une visite pour examiner la dilatation de mon col avait été mis en place. Les heures passèrent et j’avais tellement faim que j’ai supplié que l’on m’apporte à manger… au bout de 4h, j’ai eu le droit de manger une compote et deux biscuits, comment vous dire que je n’étais pas rassasiée par cette collation. Des contractions dans le bas du dos sont venues me rendre visite, puis elles sont devenues de plus en plus présentent causant dans mon corps toute sorte de nouvelles sensations centralisées dans le bas de mon dos. Mon mantra était ma respiration, le futur papa et ma maman se relayaient toutes les heures pour me masser le dos, ce qui me permettait de me concentrer sur l’arrivée de la prochaine sensation qui remplirait de nouveau le bas de mon dos. Une autre sage-femme est venue tout remettre en question, j’ai commencé à douter de moi-même, la peur s’était installée… cette « joie » est devenue « douleur » l’espace d’un instant. Puis, mon entourage, qui croyait en moi, m’a permis de reprendre là où j’en étais avant son arrivée en me rassurant. J’étais de nouveau guidée par mon instinct à écouter mon corps et je repris confiance en moi afin de poursuivre notre projet.
Quelques minutes plus tard, une sage-femme est venue se présenter à nous, elle s’appelait Océane, elle nous expliqua qu’il y avait eu un changement de garde. Elle me proposa de prendre un bain car l’eau favorise la dilatation du col. Au retour du bain, Océane me dit qu’elle reviendrait au bout de 30 minutes car nous étions proche de l’arrivée du bébé.

23h34, nous y sommes, la salle d’accouchement était prête à nous recevoir, à quelques pas de la chambre dans laquelle nous étions. Enfin installés, les contractions continuaient de rythmer la dilatation de mon col et je ressentais de plus en plus la descente de bébé dans mon bassin. Quelques heures plus tard, le réflexe d’éjection avait été mis en œuvre avec l’aide de la gynécologue qui nous avait rejoint dans la salle d’accouchement. Entre deux contractions, elle m’avait proposé de récupérer le bébé si je le souhaitais, j’acceptai cette proposition afin de vivre pleinement cette rencontre qui allait changer ma vie. Le 8 Août à 1h23, je récupérai ce petit garçon qui s’exprima dès sa sortie. Rapidement je le posai sur ma poitrine et Océane déposa une couverture chauffante. Papa questionna Océane « c’est une fille ou un garçon ? ». Océane répondit avec un sourire « Monsieur, c’est un bébé », je lui répondis « c’est un garçon ! ». Mes yeux cherchaient son regard, un amour inconditionnel qui grandissait durant ma grossesse était devenu réel, nous formons une famille, mon fils.

Ta maman.

(témoignage de Marlène)

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